Ce médaillon qui représente un lion criophore (κριάρι, criari, le bélier et φορος phoros, la charge, donc criophore = qui porte un agneau, lequel doit crier bien fort...) pose la question de savoir si le lion protège l'agneau ou s'il ambitionne de le dévorer...
Ce médaillon se retouve à de nombreux endroits sur l'église lyonnaise du Bon Pasteur.
Le thème du Bon Pasteur fait référence à Jésus pour les chrétiens et antérieurement à Hermes. Il est également utilisé pour exprimer une approche ésotérique, et bien sûr controversée, du christianisme...
Mais revenons à cette curieuse église construite au 19e par les ouvriers qui avaient interrompu le chantier de l'Eglise Saint Bernard, élevée selon le souhait de Jean Baptiste Willermoz, par ses héritiers, et désormais inachevée.
Chacun pourrait envisager une certaine opposition entre une tendance A qui voulait achever Saint Bernard , au dessus des Arêtes de Poisson. et une tendance B qui voulait bâtir le Bon Pasteur...
Mais nous ne sommes pas au bout de nos surprises...
Ainsi, l'on constate que l'entrée initialement prévue pour l'église, sur la façade, se trouve au premier étage... A quatre mètres du sol elle est inaccessible.
Si l'on désire accéder, il faut gravir les escaliers du passage voisin pour trouver une porte latérale.
Nous comprenons que la tendance B des Bâtisseurs, s'est heurtée à une tendance C au niveau de la municipalité, laquelle n'a pas voulu permettre la construction d'un parvis car cela aurait occasionné la démolition d'une Caserne qui était alors en face.
L'anticléricalisme de la 3e République ne pouvait tolérer chose pareille...