Un Habitué du Bistrot défendait l'idée que surmonter un obstacle du cheminement mystique est comparable à la traversée d'une étendue d'eau.
On peut utiliser un radeau mais une fois que l'on a traversé il faut l'abandonner: on ne va pas continuer sa route en portant le radeau.
Le raisonnement est logique mais l'analogie avec le radeau est-elle pertinente?
Prenons le cas d'une personne, un mystique européen désireux de progresser dans ses capacités méditatives en utilisant les techniques réputées d'une tradition orientale bien connue.
Il ne manquera pas de "prendre refuge" avec l'intention de bénéficier légitimement de tout ce que cette tradition a mis en place comme protections pour faire avancer ses fidèles.
Par cette cérémonie magique, il décide plus ou moins consciemment d'alimenter régulièrement des gardiens astraux qui ne manqueront pas de le rappeler à leur bon souvenir dans le cas où il chercherait à reprendre son indépendance par rapport à l'egregore de cette tradition dont on ne lui avait peut-être jamais parlé auparavant...
Ce n'est pas une blague, ces "anges gardiens" sont nommés dharmapalas en Inde, kouvachen en Chine, et sont dénommées "divinités protectrices de la loi" ou "divinités courroucées" en France.
Comment vont-elles se manifester?
Supposons qu'un jour, un Rosicrucien bienveillant canalise l'Énergie Cosmique Vitale à cette personne pour l'aider à nettoyer son aura.
Au début, tout va bien se passer: l'énergie cosmique, va agir, apaisante, pacifique, vitalisante, curative et procurer à la personne une sensation énergétique très agréable.
Mais un seuil est rapidement atteint lorsque l'énergie vitale va commencer à titiller, pour les contester, les liens que la personne a établi avec l'égrégore de la fameuse tradition...
Les gardiens de l'égrégore se réveillent, se manifestent et font sentir par leur présence un certain désaccord...
Il va de soi qu'il ne faut pas aller plus loin... Ce n'est pas à un intervenant extérieur de se heurter à des gardiens psychiques que la personne a elle-même mis en place et dont elle n'a jamais cherché à se débarrasser...
Ce qui se produit avec cette tradition orientale se retrouve davantage visible avec les égrégores familiaux, à la différence près que les gardiens ne sont pas des kouvachen chinois ou des dharmapalas indiens mais certains ancêtres défunts encore très attachés à la famille et guettant l'occasion de s'y réincarner...