Cette cordelière dorée sur fond de gueule (un fond rouge en héraldique) évoque l'histoire de la noble famille Roquefeuille qui se trouva curieusement liée à l'histoire du rosicrucianisme comme plusieurs messages du Bistrot l'ont mentionné.
En particulier Harvey Spencer Lewis, qui nous racontait son incarnation de Padre Folio, attirait notre attention sur le fait qu'il était très fier de cette cordelière présente dans ses armoiries...
Mais reprenons les choses en amont.
Comme cela se produit dans les familles nobles, l'aîné est le véritable héritier de la famille et fait une carrière dans les armes tandis que le cadet fait carrière dans les ordres.
Mais lorsque l'aîné de la famille meurt sans enfants la lignée familiale risque de disparaître...
Dans la famille Roquefeuille, le cadet était engagé dans le courant franciscain et à la mort du frère aîné, une autorité religieuse l'autorisait à rompre ses vœux pour relancer la lignée.
Ainsi, en souvenir, la cordelière franciscaine serait apparue sur le sceau de Guillaume le fils naturel d'Arnaud 1er en 1259.
Mais curieusement l'histoire s'est répétée, lors de l'histoire du page du Palais du Roi d'Aragon à Montpellier.
Après la mort de Bernard de Roquefeuille, le page tué par le Roi de Majorque, en 1343, un autre fils d'Arnaud III de Roquefeuille, l'archidiacre de Valence aurait rompu ses vœux pour perpétuer la lignée.
Toutefois, un document pose question en attestant qu'il était encore archidiacre en 1350...
Mais l'année qui suivit la mort d'Arnaud III, il y eut un Arnaud IV qui, en 1362, épousa Hélène de Gourdon... Cet Arnaud IV pourrait avoir été l'archidiacre de Valence...
Mais nous pourrions encore relever que bien avant 1259 la cordelière était déjà présente sur les armoiries des Roquefeuille...
Il devrait donc sembler clair aux habitués du Bistrot que cette cordelière revêtait pour les Roquefeuille un symbole familial particulier invitant à prendre ses vœux et à en détacher le nœud si les plus hautes raisons l'exigeaient...
Dans ce contexte il convient peut être de chercher au delà de la cordelière et de la libération de la cordelière une ouverture vers un symbole analogue: l'Ouroboros, le fameux serpent qui se mort la queue...
L'idée est un enfermement dans un cycle infini sauf si une sortie légitime se laisse découvrir...
N'est-ce pas, par exemple, l'idée de l'enfermement dans un égrégore et sa sortie magique ?