La question qui se posait désormais pour Gaborria était de faire remonter les changements qu'impliquaient la transmission des authentiques Arcana Arcanorum à la loge de Turin et au Grand Orient parisien...
En recherchant les Arcana Arcanorum directement à Naples, Gaborria et ses proches étaient déjà conscients que l'appellation recouvrait diverses variations liées à des préalables d'interprétation ou de rituélie.
La référence napolitaine à l'échelle d'Abydos (dont il faut bien reconnaître que les initiateurs napolitains ne savaient pas grand chose...) témoigne du désir de s'affranchir des théologies religieuses chrétienne ou judaïque.
Quelques règles se dégageaient:
- Pour ne pas se trouver assimilés à une superstition païenne, les A.A. devaient se présenter comme "égyptiens"...
- Pour prévenir, la récupération jésuitique du rituel, comme ce fut le cas au siècle précédent pour la Rose-Croix (Comparer un rituel initiatique dit "rose-croix" comme par exemple celui du 18e degré du REAA avec celui de l'Aigle Noir Rose+Croix), les AA véhiculaient un outil de magie blanche "théurgique" suggérant de court-circuiter la théologie chrétienne par une approche directe, personnelle et expérimentale, en courant le risque d'une récupération par un égrégore judaïque...
- Mais le plus grand chantier était de contourner l'ignorance profane des courants matérialistes, des illusions laïcistes, des certitudes politiciennes, ou des pouvoirs égotiques...
Le plus facile était de commencer par transformer les locaux de la loge de Turin en créant des temples reliés par des seuils (document ci-dessus) afin de transmettre les Arcana Arcanorum...
Une rupture avec le passé...
(à suivre)