C'est par ces mots que D'Alembert accueillait à l'Académie Benjamin Franklin, l'inventeur du paratonnerre.
En fait D'Alembert disait "Eripuit fulmen cœlo" mais à cette époque chacun comprenait le latin.
Pour l'abbé Moreux (1857-1954), un ecclésiastique avec une compétence scientifique reconnue comme astronome, météorologue, minéralogiste, chimiste et circulant dans la mouvance de la franc-maçonnerie égyptienne, D'Alembert "était loin de se douter que le paratonnerre était connu des Egyptiens au 15e siècle avant l'ère chrétienne. Les deux tours qui flanquaient les pylônes de leur temples, étaient toujours pourvus de rigoles verticales destinées à recevoir des mats élevés" (puis citant une traduction concernant le temple d'Horus à Edfou) "Ceci est le haut édifice du dieu Edfou; à la pointe principale de la corne (sic) qui éclaire, il y a des mats plantés par deux destinés à briser l'orage dans le ciel élevé" (...) ces mats, lisons nous, étaient recouverts de cuivre du pays. (...) le cuivre, la plus grande conductibilité électrique."
Les Habitués du Bistrot s'amuseront de trouver ce passage symétrique chez des auteurs contemporains:
"De même, on a pu constater que les égyptiens, en construisant le temple d'Edfou, avaient érigé de longs mâts en cuivre pour briser l'orage et l'éc1aír. Ces Egyptiens étaient alors à cent lieues de penser que Benjamin Franklin « inventerait ›› en Amérique le paratonnerre quelque trente siècles plus tard."
L'Abbé Moreux inspiré par cette idée de paratonnerre allait promouvoir l'idée que la Grande pyramide, avec son pyramidion au sommet était précisément au centre des terres émergées...
L'idée séduit aussi Spencer Lewis, à la différence que Lewis affirme seulement dans le Manuel Rosicrucien (voir image) que "La Basse Egypte est le centre géographique mondial des terres émergées".