Cette formulation simple a nécessité un gros travail d'élaboration car la version française publiée est très ambigüe:
"les promesses de l'espoir sont plus douces que rose en buisson et bien plus agréable à espérer, mais les menaces de la crainte sont clouées sur la croix où la rose est crucifiée." (C'est à toi que je confie Livre II Chapitre I).
La version anglaise nous permet déjà de corriger buisson par bouton:
Promises of Hope are sweeter than the rose in the bud and far more flattering to expectation, but the threatenings of Fear are a cross upon which the rose is crucified.
Cela pourrait se traduire assez littéralement par:
Les paroles de l'Espoir sont plus douces que la rose en bouton et beaucoup plus flatteuses à attendre, mais les menaces de la peur sont une croix sur laquelle la rose est crucifiée.
Mais des points manquent de clarté et pour ressourcer le texte de manière inductive, il a fallu revenir à certaines formulations égyptiennes qui transparaissent...
En voici deux exemples.
C'est ce mot "soun" qui a logiquement été traduit par flatterie. On reconnait le linge plié "S", la fleur de lotus "OUN" et l'ondulation "N".
Pour le "OUN" les égyptiens auraient pu choisir, à la place de la fleur de lotus, d'exprimer "OUN" par un lièvre (avec une nuance d'identité), ou un vantail (pour un sujet d'ouverture) ou enfin un poussin de caille (pour utiliser d'une manière neutre le son ou). Par conséquent nous comprenons l'intention égyptienne d'exprimer sa pensée avec une fleur ce qui suggère de la douceur ou l'intention de caresser dans le sens du poil, bref de flatter.
Et voici le mot "TASH" qui a vraisemblablement été traduit par "crucifier" dans la version anglaise et dont le sens chrétien crée une légitime interrogation.
Mais reprenons ce mot: nous voyons la miche de pain "T", puis le four de potier "TA" surmontant le bassin "SH". Et enfin la croix de Saint André utilisée comme déterminatif.
Son sens habituel est celui d'une limite, d'une frontière, voire d'un panneau de frontière et lorsqu'un verbe est construit avec ce mot, il prend le sens de "fixer les limites".
Le hiéroglyphe de la croix seule était fréquemment utilisé par les égyptiens dans d'autres sens que limite ou frontière.
Il prenait le sens d'unir ses deux branches, de mélanger, d'associer ou de s'associer, de chevaucher et plus généralement d'établir, de figer, parfois d'échouer sa barque...
Bien que le sens de crucifier ne soit pas faux mais en admettant que le texte soit bien d'Akhenaton et date de 1350 avant JC, ce mot semble légèrement anachronique et c'est son sens modéré de "fixer les limites" qui a été retenu.