Un curieux personnage se racontait ainsi:
"Depuis que je suis tout petit j'ai l'impression d'avoir établi un accord avec une entité que je n'ai jamais vue en réalité mais qui me fournit souvent des indications prémonitoires sur ce que je vais rencontrer..."
Ce personnage, dans son activité professionnelle, passe ses journées dans une carrière et, sur sa pelleteuse, il distribue quotidiennement des tonnes de terre à des camions bennes qui partent sur des chantiers.
Comment ne pas évoquer à ce sujet les fameux esprits prévaricateurs, comme les nommait Louis Claude de Saint-Martin, et qui peuvent faire de l'homme le prisonnier du monde de la matière?
Avec une arithmétique simple, Saint-Martin ramenait au nombre 3 l'action de ces esprits prévaricateurs, le nombre 4 étant celui de la matière (le nombre des ces types d'esprits) qui les accueillait, tandis que l'homme, le "mineur", au nom judicieusement choisi, était séduit par ces esprits prévaricateurs et son nombre était le 7, (3+4 ) de l'homme emprisonné jusqu'au jour où celui-ci éveillerait son Rédempteur, le 8 qui permettrait au "mineur" de s'extraire de sa prison.
Les 4 types d'esprits prévaricateurs vont se retrouver par exemple chez Paracelse sous le nom d'esprits élémentaires: les gnomes pour la terre, les nymphes pour l’eau, les sylphes pour l’air et les salamandres pour le feu.
Et cela se retrouve aussi dans l'ouvrage "Le Comte de Gabalis" dont le nom évoque un kabbaliste et qui enseigne le héros, mais lui fait miroiter la tentation de s'unir avec ces esprits...
Ce sont naturellement des pactes que le héros du livre se doit de refuser de signer!
Et donc notre personnage du début aurait accepté, sans lire les petits caractères, le pacte que lui a proposé un gnome...
Comme tous les gnomes, son gnome n'évolue pas, il se maintient sans âme évolutive dans un éternel présent, et il jouit de piquer au personnage son énergie en l'empêchant de s'élever et d'évoluer.