Pour les chrétiens, l'invocation de Sainte Thècle permet de rétablir les paralysés et les agonisants ou de protéger des incendies.
Cette faculté est naturellement liée à sa capacité à neutraliser le bûcher comme nous l'avons vu dans le précédent message en maîtrisant par conséquent les éclairs et les orages et en empêchant éventuellement les villes de brûler.
La photo ci-dessus représente Sainte Thècle apaisant les lions par sa connexion cosmique, c'est également une œuvre du mystérieux "Johan Pere" ou "Pere Joan" qui l'a sculptée en 1426.
Mais pour les Habitués du Bistrot, l'étape suivante de l'étude va consister à analyser le nom de "Thècle".
Dans Thècle, nous retrouvons une source grecque "Θεός καλεί" (Théos kalei) signifiant "dieu appelle" ou "dieu est appelé" car le verbe καλεo (kaleo) possède les sens du verbe anglais "to call": appeler, invoquer, inviter, nommer, prendre nom, saluer une personne par son nom.
καλεoσ (kaléos), qui devient κλεoσ (kléos) en éludant le a, est une racine riche qui a fourni des mots comme "ἐκκλησία" (ecclesia) l'église, c'est à dire l'assemblée des "κλήση" (klésé), les appelés (les heureux élus!); ou avec le préfixe para (signifiant autour et à proximité) "παράκλητος" (paraclétos) le paraclet, la réception d'un certain bénéfice bienfaisant et consolateur.
Dans la Grèce ancienne, la recherche du κλεoσ (kléos) qui est généralement traduit par la "gloire" est la préoccupation des Héros, ces êtres horiens (voués à Horus) comme Achille ou mieux Hérakles, littéralement "le kléos d'Héra" qui devint l'Hercule romain.
Hera pourrait nous apparaître comme une représentation grecque de l'Hathor héliopolitaine qui est initialement le "siège d'Horus", celui qu'Horus devrait parvenir à conquérir malgré son oncle Seth.
Ce "kléos d'Héra" n'est pas une gloire profane, mais une reconnaissance cosmique qui s'acquiert, en triomphant discrètement de 12 travaux terrestres...