Le message d'aujourd'hui est consacré à un document rare intitulé "Order of the Buddhist High Mass" qui laisse entendre que derrière la fameuse "Messe Bouddhique" de Massiniananda évoquée par le Bistrot, se cache un "Ordre".
Il y a aussi un curieux mélange de langues...
Ainsi l'allumage des 3 bougies s'accompagne du classique mantra pâli "Buddham saranam gacchami" ( en sanskrit: बुद्धं शरणं गच्छामि ) que l'on trouve facilement sur le net et signifiant en hindi contemporain "abri cautionné par bouddha".
L'étape suivante concerne la Lumière du Monde dispensatrice du bonheur, et bénissant la congrégation (un rosicrucien amorquien penserait à l'Esprit et à la Mater).
Ensuite c'est en anglais: "Dévoile toi qui donne de la substance à l'Univers" (...) "ce visage du vrai soleil caché par un vase d'or" ( il s'agit du Cosmique et du symbole du Graal permettant de le capter).
Curieusement, un shastra indien sera chanté en japonais "Namo amida butsu" (南無阿弥陀仏 , gloire au bouddha Amida), Amida est un bouddha symbolique de la terre pure que l'on associe au bouddhisme japonais tendaï. Mais l'approche de Massiniananda est celle du retour aux sources.
- Alors, pourquoi le japonais?
Et Massiniananda répond: -"L'incantation japonaise des shastras indiens en monosyllabique est particulièrement agréable, cela peut ressembler à ce que vous appelez du chant grégorien, au point que les américains se demandent si les moines ne récitent pas l'alphabet. Les orientaux ne sont pas musicaux dans le sens occidental du terme. Mais sans une musique et des paroles inspirantes je n'aurais pas pu faire autant de conversions..."
Toutefois ce sera ensuite, non pas "namu mio horen gekyo" (南無妙法蓮華経) qui porte la signature du bouddhisme du japonais Nichiren, lequel d'ailleurs prononçait à la chinoise "nammu"; ce n'est pas non plus le sanskrit nam ou namas (qui a donné la salutation "namasté"), mais "Namo" tel que prononcé en pali dans l'incantation "Bom bom bho-la Namo mi-o ho-ren gek-ki-o", traduite par "la bénédiction divine tombe sur nous, louange à la sagesse divine".
Et voici, enfin le document original (en anglais) de la "grande messe bouddhiste, telle qu'elle fut célébrée à Lassha au Tibet et aux monastères de Hémis et de Leh au Ladakh".