Les visiteurs réceptifs sont toujours surpris à Sacramento en Californie de l'énergie tellurique qui se dégage du lieu: la terre est rouge, les gens sont plus grands qu'ailleurs et pas seulement les gens.
Ce n'est donc pas étonnant que les habitants s'amusent parfois à nommer la ville "Sacratomato"...
La jolie villa ci-dessus abritait le "temple bouddhiste" où opérait l'étonnant Swami Massiniananda sur lequel l'attention des Habitués du Bistrot de la Rose+Croix se trouve curieusement attirée depuis quelques temps.
De nos jours la recherche internet de "temple bouddhiste Sacramento" nous fait découvrir une construction moderne et des activités propres au bouddhisme contemporain, et force est de constater qu'il n'y a plus rien à voir avec ce que proposait Massiniananda.
Dans une première approche, le Bistrot avait envisagé, pour ce qu'il ressortait superficiellement de Harvey Spencer Lewis devenant "Sobita Bikkhu" dans un temple bouddhiste, l'idée qu'un temple bouddhiste américain avait été curieusement loué à des hindouistes...
C'était totalement erroné et, petit à petit, l'étrange personnalité de Massiniananda et sa non moins étrange activité se dégagent.
L'activité qui apparaissait comme principale dans tous les temples californiens de Massiniananda était nommée "the Buddhist High Mass".
Le bouddhisme sous l'angle d'un retour à ses sources n'est évidemment pas le bouddhisme perpétué après 25 siècles. L'adjectif "high" se traduit par haut mais avec les deux sens possibles de grand et d'élevé, tandis que le mot "mass" signifiait à la fois la masse et la messe.
Ces nuances permettent d'approcher "the Buddhist High Mass" sous divers angles:
1- le "bouddhisme pour la grande masse" (une approche exotérique de l'enseignement).
2- la "grande messe bouddhique" (un rituel bouddhique ressemblant aux rituels chrétiens).
3- la "grande mission bouddhique", jouant sur l'idée que le mot "messe" vient du latin "missa" qui signifie "envoi", dans le sens "d'envoi en mission". C'est d'ailleurs l'idée de la formule latine finale des rituels catholiques d'autrefois: "ite missa est" que l'on traduisait parfois d'une manière erronée par "allez, la messe est finie" mais qui signifiait en réalité "allez, c'est la mission"... Sous l'aspect profane, cela revient à créer un égrégore de propagandistes!
4- la "haute mission bouddhique" (une approche ésotérique), celle qui naturellement intéresse les chercheurs rosicruciens du Bistrot...