Cette jolie mosaïque provient d'une maison du 5e siècle, de Daphné en Syrie, dont le musée du Louvre expose une version réduite reconstituée.
Elle revêt pour les Habitués du Bistrot un sens bien particulier qui développe le symbole du premier degré des Néophytes: le point dans le carré.
C'est le symbole qui relie le carré du monde matériel et le point exprimant l'Être Intérieur...
Mais ici, la mise en valeur artistique des symboles constitue autant de révélations...
Les bouquetins sassanides (de l'âge d'or de la civilisation iranienne) représentent naturellement les habitants du monde matériel.
Or chacun sait qu'ils ont 4 pattes, mais ici les pattes sont invisibles et l'on voit surtout leurs cornes et une paire d'ailes qui expriment le désir de s'élever du monde de la dualité pour rejoindre le centre.
Ce ne sont donc pas des bouquetins ordinaires mais des chercheurs de Lumière!
Le parterre de roses, il y en a des milliers, indique que le contenu du carré a été purifié par ce que l'alchimie rosicrucienne nomme l'œuvre au noir.
Au centre, l'oiseau sur le rocher éclaire davantage les roses de son aura.
C'est l'Oiseau Roc persan des "Mille et une nuits"; c'est le phénix renaissant de ses cendres de la tradition occidentale, héritière de Rome, c'est l'oiseau de feu Anka posé sur le Mont Qaf de l'Islam, mais c'est naturellement le fameux Benou des henemmet, les initiés d'Héliopolis qui ont influencé toutes ces traditions.
Le rocher est naturellement une œuvre de Geb (la terre) destinée à rejoindre sa chère Nout (le cosmique).
Et nous devinons que sous le rocher il existe un monde souterrain, la Douat et dans la Douat se cache l'Amdouat, l'âme du monde habité, le palais souterrain d'Énoch, la caverne de Sokar, le royaume du maître-roi défunt...
Et pourquoi pas, tel le Phénix, celui qui parvient à arriver en Horus puisse franchir les portes et repartir dans le monde en Osiris?