Les égyptiens consommaient crus beaucoup de gros oignons blancs bios qu'ils nommaient "hedjiou", c'est à dire "les blancs", les "lumineux".
Le premier symbole se lit "Hedj", il est généralement considéré comme une massue, mais il pourrait également être une loupe ou un ostensoir portant un oignon...
La quadrat est complété par le serpent dressé lié au son "dj".
Nous pourrions déjà lire "Hedj" c'est à dire la lumière, la blancheur, la pureté.
Il suit la spirale "ou" du pluriel.
Et le dernier symbole est un déterminatif montrant qu'il s'agit ici d'oignons poussant sur des claies, mais parfois d'autres déterminatifs sont utilisés.
En fait les oignons égyptiens poussaient aussi bien sous terre que sur tige et ce détail symbolique s'adapte bien au dieu Sokar qui concerne autant les défunts que les initiés...
Si mort et initiation semblent toujours liées, Sokar est bien la divinité qui assure cette jonction. Et pour qu'un initiation fonctionne correctement l'initié se doit de larguer une charge psychique en lui qui l'inhibait auparavant.
Lors des fêtes et des processions liées à Sokar, vers la fin de notre mois de février, les oignons jouaient un rôle important. Si on ne disposait pas d'une botte d'oignons ou d'un collier, on pouvait se contenter d'en porter un, attaché par une ficelle autour du cou.
La culture égyptienne savait naturellement que l'odeur de l'oignon (ou l'ail) avait joué un rôle particulier dans le combat entre Horus et Seth, en permettant à Horus de mettre Seth en fuite...
Nous devinons que derrière cette odeur se cache l'esprit du Dieu Sokar...
D'ailleurs le nom même de Sokar contient un rébus éclairant:
Nous pouvons écrire Sokar ainsi en rajoutant avant le "R" (l'ouverture, la bouche) le déterminatif représentant une petite tresse pouvant servir à épousseter, balayer, nettoyer ("SKA").
Cela fait "SKA"-"R" ou "Soka-R", ce qui donne à Sokar le sens caché ou discret de "nettoyer la bouche", de "dégager l'ouverture"...
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