Ce petit serpent volant tibétain qui s'élève au dessus de la terre en saluant la Fraternité Invisible exprime l'objectif de bien des Buveurs et des Buveuses du Bistrot: l'accés à la "Conscience Cosmique".
Pour y parvenir il convient d'éprouver simultanément une aspiration élevée, tout en maîtrisant une bonne technique de lâcher prise.
Il s'agit donc là de tout un art qui exige une certaine perfection...
En effet, le "lâcher prise" sans "l'élévation" conduit dans les errements de l'astral, tandis que la recherche "d'élévation" sans "lâcher-prise" nous fait prôner des formules toutes faites du style "mettre la tête dans le ciel mais garder les pieds sur terre" qui sont basées sur une approche discutable du "juste milieu"...
Les tibétains transmettent un enseignement intéressant dans le nom de "lag-pro" qu'ils attribuent à leurs najas, les fameux cobras cracheurs dont il convient de traverser le monde pour parvenir naturellement aux sommets de l'Himalaya, le "Toît du Monde."
Le terme de "lag-pro" porte l'idée de progresser en rampant...
Depuis des siècles, les tibétains ont constaté que les serpents venimeux rampent sur leurs avant-bras pour progresser au ras des pâquerettes tibétaines...
Au bistrot, le message se reçoit 5/5: en quelque sorte, au lieu de s'élever, les "lag-pro" marchent sur les mains...
Certes c'est mieux que marcher sur la tête!
Les matérialistes ne seraient, pour les tibétains, que des serpents cracheurs et, si d'aventure, nos pas nous guident vers le "Toît du Monde" en espérant croiser la "brgyud" (la lignée) de l'authentique "gyud" (guide) qui nous attend peut-être, nous auriens tout intérêt à éviter de nous comporter comme des "lag-pro"!