Voici la Croix toulousaine réalisée par l'artiste Raymond Moretti qui trone sur la Place du Capitole.
Dans cette croix pommelée, les 12 signes du zodiaque expriment un aspect du fonctionnement de la croix...
En effet, le zodiaque contient traditionnellement un 13e signe caché: le serpentaire, évoqué au Bistrot au sujet du "videamini", la "supernova" qui était apparue dans le ciel en 1604, marquant dans les esprits la résurgence rosicrucienne du 17e siècle en pays chrétien.
Dans la tradition chrétienne, la croix évoquerait les 12 apôtres entourant le Christ.
Un autre héritage évoque 12 frères entourant le tombeau de Rosenkreuz et nous devinons naturellement une visualisation mystique propre à une résurgence rosicrucienne du passé.
Dans le rosicrucianisme moderne les 12 pièces d'or font allusion à 12 chambres qui correspondent à 12 degrés d'enseignement, tandis que le centre de la croix évoque le fameux 13e degré qui porte le nom ésotérique de "sumum bonum", le souverain bien.
Traditionnellement, cela exprime naturellement l'idée que le Rosicrucien qui s'est familiarisé avec le plus grand zèle possible à la tradition mise à sa disposition, capte par lui même la "suite"...
Ce principe peut s'exprimer allégoriquement de diverses manières, en disant par exemple que chaque rosicrucien doit réaliser sa "monographie de fin d'étude", ou bien qu'après les 12 degrés il y a des "plans de conscience"...
Mais cette suite peut être évoquée par le "Gay Sçavoir" ou "Gai Saber" en langue occitane...
L'enseignement surgit alors grâce à un accés aux Mémoires Akashiques.
Naturellement il convient, en ce domaine, de faire la différence, une fois de plus, entre vérité et fiction...
Dans la tradition toulousaine nous retrouvons facilement une correspondance avec les 3 niveaux du rosicrucianisme: le rosicrucianisme authentique, des Rosicruciens avancés qui captent le "Gai Saber"...
Il y aussi rosicrucianisme sincère de ceux qui ne "captent" pas, mais qui font des efforts légitimes pour étudier et perpétuer certains éléments qu'ils ressentent authentiques, c'est le "semi-rosicrucianisme".
Il y a enfin le "pseudo rosicrucianisme" de ceux qui détournent la tradition...
De la même manière nous découvrons qu'en 1323 à Toulouse apparut un "Consistoire du Gai Savoir" constitué par Bernard de Panassac, Pey Camaut, Guilhem de Gontaut, Guil-hem de Lobra, Peyre de Mejanasscrra, Bernard Oth, Berenguier de Sant-Plancat qui se réunirent autour de l'Orme de Saint Martial et qui décidèrent de perpétuer une certaine tradition disparue et remettre une "violette d'or" aux artistes s'inscrivant dans cette tradition...
Depuis, l'histoire évolua en alternant ceux qui voulurent récupérer cette dynamique pour l'orienter en fonction de leurs croyances et ceux qui souhaitaient perpétuer la pensée initiale...
"Ai ! Tolosa Hélas ! Com vos vi et co'us vei !"
("Ah Toulouse Hélas, Comme je vous vis et comme je vous vois!"; extrait d'une citation de Bernard Sicard de Marvéjols du 13e siècle)