Nous avons vu que "Maat" signifie "Juste de Voix".
Naturellement il s'agit d'un état avancé dont le monde extérieur aura toujours les plus grandes difficulté à admettre l'existence. C'est pas grave, ceci ne le regarde pas...
L'idée est pourtant simple: il s'agit d'une grande purification du corps psychique et de l'aura. Cette purification permet une telle harmonie psychique permanente avec l'Être Profond que les deux ne semblent faire qu'un, tant sur le plan émotionnel que sur le plan intellectuel.
La parole et la pensée sont donc devenues plus justes, puisque l'Adepte s'exprime toujours "en vérité".
La pensée et la parole ont acquis une puissance "vitale" ou "biologique" et on constate alors que cette pensée et cette parole tendent à se réaliser immédiatement et automatiquement.
Nous nous souvenons de la "Promesse de Gabalis": "vous commandrez la nature entière...", puis ensuite elle "se fera gloire d'obéir à vos desseins"... C'est tout à fait cela.
Nous trouvons curieusement dans le milieu militaire l'expression de ce besoin naturel d'être obéi immédiatement... Lorsqu'un "supérieur" donne un ordre, "l'inférieur" doit obéir immédiatement, et sans état d'âme: -"oui mon Colonel!"
Cette réaction instantanée est naturellement due au résultat d'un travail psychique: toute l'énergie psychique de "l'inférieur" est tournée vers la réalisation de l'ordre exprimé par le "supérieur".
Sous le regard d'un mystique, il s'agit naturellement d'un détournement de ce pouvoir puisque le "supérieur" s'est en quelque sorte substitué à l'Être Profond de "l'inférieur".
Retournons donc à ce pouvoir tel qu'il était exprimé par les Initiés d'Egypte...
L'Adepte était considéré comme semblable à un Prêtre de la déesse Maat (photo), un "Scribe de Vérité"...
Nous comprenons sans doute plus facilement cette "explication":
"Il est le Scribe qui fait Réalité, la Puissance de la Vérité de Parole dans le Territoire de la Vérité..."
Grâce au développement de l'Adepte, sa "Parole Vraie" est devenue "formule magique" et elle est immédiatement suivie d'exécution.
Il vaudrait donc mieux ne pas occasionner le désaveu d'un initié de ce degré, mais susciter plutôt un voeu de bénédiction, afin que le bonheur suive immédiatement le sillage de celui ou celle pour qui il est proféré!