Ce nouvel épisode nous invite à partager une transition particulière du voyage. Spencer Lewis, le narrateur, se plonge dans une introspection et évoque la confiance qui guide le Rosicrucien dans sa quête... Nous nous souvenons que le passage entre l'Amérique et l'Europe pouvait représenter le passage du plan matériel à un plan plus subtil et nous sommes désormais à Montpellier, un endroit dans la Lumière...
""Je me suis assis à côté et j'ai attendu.
Pour quoi?...
Avez vous déjà attendu sans savoir ce que vous êtes en train d'attendre?
Je me souviens bien que, tandis que j'étais assis là, j'ai essayé de m'observer moi-même comme un passant l'aurait fait.
J'étais un jeune homme de New-York, mais ici, sans plus d'occupation, sur la surface de la terre, qu'un simple vagabond...
J'ai regardé mon costume bleu, mes chaussures en cuir tanné, mon chapeau de paille new-yorkais, mon appareil photo à mon côté, ma montre et la chaîne.
C'était en tout cela des choses de l'Amérique et il m'a semblé être assis sur l'un des bancs de Riverside Drive le long de l'Hudson observant les bateaux privés qui étaient à quai.
Pourquoi étais-je là? Ma famille était à la maison, mes intérêts commerciaux bien éloignés, mes amis occupés à leurs tâches quotidiennes et j'ai commencé à me sentir bien solitaire.
Si j'avais seulement pu entendre ma maison, mais personne ne connaissait mon adresse.
Personne ne savait exactement quand je reviendrais, ou même si jamais je reviendrais un jour... Et par quel chemin passait ma quête? Un simple fantasme?
J'étais en train de chercher quelque chose au sujet duquel je savais si peu. Des hommes voyageaient loin pour chercher de l'or. Beaucoup parcouraient de grandes distances afin de trouver des choses dont l'existence était déjà connue. Mais moi, je croyais seulement qu'il en était ainsi, quelque part, de certaines choses que je désirais...
J'étais un chercheur de Lumière. "Pour la Lumière"! Ces mots me revenaient encore.
Mes amis, et certainement beaucoup d'entre eux, auraient souri s'ils avaient pu me voir ici, au Chateau de l'Eau, leur répondre que j'avais tout laissé derrière moi, quittant famille et foyer, amis et affaires, tout ce qui m'était cher, et j'étais venu ici, au Sud de la France, dans un endroit inconnu pour voir des personnes inconnues, "pour la Lumière"!
C'était un prix élevé que je consacrais à cette confiance...""
Version américaine: I seated myself at its side and waited - for what? Have you ever waited and knew not what you were waiting for? I remember well that as I sat there I tried to look at myself as a passerby might do. There I was, a young man from New York City with no more actual business there than a mere wanderer on the face of the earth. I looked at my blue suit, my tan shoes, my New York straw hat, my camera at my side, my watch and chain; all were things from America and I seemed to be sitting on one of the benches at Riverside Drive along the Hudson viewing the private yachts at anchor. Why was I there? My family at home - my business interests far away, my friends busy at their daily tasks - I began to feel lonesome. If I could only hear from home - but none knew my address. None knew exactly when I would return - or if ever I would. And what way my quest? A mere fantasy? I was seeking that of which I knew so little. Men had travelled far for gold. Many had gone great distances for that which was known to exist. But I - I only believed there was some - thing somewhere that I wanted. I was a seeker for Light. For Light! Again those words came to me. How my friends - many of them perhaps - would smile at my answer if they could see me there at the Château of Water, replying that I had left all behind, left family and home, friends and business, all that was dear, and had come to France, so its South, to an unknown place to see unknown persons - for Light! I was giving a great price - and all for faith.