Voici un nouvel épisode inédit, retraduit par le Bistrot, du texte initiatique écrit par Harvey Spencer Lewis.
""Il y avait plusieurs autres passagers dans le même compartiment, conçu pour asseoir confortablement huit personnes.
D'un côté, était une porte ouvrant sur des marches conduisant hors du train, et sur le côté opposé, une porte similaire conduisait à un couloir étroit qui parcourait toute la longueur du train.
Ce couloir pouvait se révéler un excellent poste d'observation, car la partie externe était intégralement vitrée.
Le pays par où le train devrait passer (j'avais sécurisé une carte de mon voyage) était nouveau pour moi et promettait des visions intéressantes.
Dès que nous avons quitté les environs de Paris, je me suis mis à parcourir de long en large le couloir étroit en regardant le soleil couchant à l'ouest au-delà de magnifiques collines et de plaines.
Les trains en France fonctionnent sur la voie de gauche en allant vers le sud plutôt que sur le côté droit comme en Amérique, et parfois ma vue a été arrêtée lorsque des trains circulaient sur l'autre voie.
Le train dans lequel j'étais, était un express très rapide.
Entre le soir et le matin, il couvrit une grande partie du trajet.
Je le comparais à nos express américains et ne pouvais m'empêcher de sourire à la pensée que si la vitesse était la même et peut-être même plus rapide, les voitures construites si légèrement, étaient si courtes et d'une forme si curieuse qu'elles se traînaient derrière le petit, mais puissant moteur, un peu comme un enfant déplace sur le sol les wagons d'un train miniature avec un petit moteur sur une piste d'étain.
Lorsque nous avons accéléré,nos voitures ont été secouées et se sont mises à trembler de gauche à droite, d'une manière saccadée, menaçant de quitter les rails à tout moment. Mais elles ne le firent pas...
Je comprends qu'elles ne le fassent que rarement!
Demeurer immobile dans le couloir était difficile, mais les scènes sont tellement intéressantes que l'on oublie la difficulté...
J'ai vu les collines surmontée de magnifiques châteaux, parfois en ruines.
J'ai vu des plaines d'une verdure si verte que, même au soleil couchant, elles semblaient plus vivantes, et j'ai compris pourquoi les images de l'Orient sont toujours aussi vivement colorées.
En se rapprochant de la Méditerranée, les colorations du ciel, de l'eau, des rochers, de l'herbe, des bâtiments et des arbres deviennent resplendissantes.""
(à suivre).
(épisode précédent, début du "Voyage")
Version américaine: There were several other passengers in the same compartment - designed to comfortably seat eight persons. On one side was a door leading to the step which runs on the outside of the train, and on the opposite side was a similar door leading to a narrow hallway which ran the full length of the train. This hallway was really a sort of observation place, for its outer side was lined with glass.
The country through which the train would pass (I had secured a map of my journey) was new to me and promised to be replete with interesting sights. As soon as we left the environs of Paris I strolled up and down the narrow hallway watching the sun setting in the West beyond the beautiful hills and plains. The trains in France run on left side tracks going south instead of on the right side as in America, and occasionally my view was blocked by trains standing on the other track.
The train I was on was one of the very rapid expresses. It covered a great distance in that short ride - from evening until morning. I compared it to our American expresses and could not help smiling at the thought that though the speed was the same - perhaps even greater - the cars were so lightly built, so short and so oddly shaped that they trailed behind the small, but powerful engine much like a child's train of cars trails behind the little engine on a tin track on the floor. As we sped on our cars rocked from side to side, trembled and jerked, threatening to leave the tracks at any moment. But they did not. I understand they seldom do. Standing in the hallways was difficult - but the scenes were so interesting that one forgot about the difficulty.
I saw hills topped with beautiful castles and occasionally a ruin. I saw plains with verdure so green it seemed more vivid - even in the setting sun - that I realised why pictures of the Orient are always so vividly coloured. The nearer the Mediterranean we travelled the more beautiful the colouring of the sky, water, rocks, grass, building and trees.
Commentaires:
On aura compris que l'expérience qui se poursuit passe par une transe qui est décrite par ce banal voyage en chemin de fer...
Il reste à comprendre et à ressentir ce à quoi correspondent le paysages, les sorties du wagon, le couloir, la carte sécurisée, etc.