L'image du Benou, "celui qui, tel le soleil, s'élève en brillant" ("wbn"en égyptien) correspond bien à l'idée que l'on se fait du célèbre "Elie Artiste" dont les auteurs parlent comme d'un "ange de la Rose+Croix".
Paul Sédir:
"A notre avis, Elias Artista est une adaptation de l'Elie biblique, qui doit revenir à la fin des temps, avec Hénoch, pour remplir leur rôle de témoins dans le binaire universel. Il serait prématuré de dire qui fut Elias Artista, ou qui il sera. Tout ce qu'il est utile de savoir, c'est que ce nom désigne une forme de l'Esprit d'intelligence ."
Stanislas Gaïta:
"Infaillible, immortel, inaccessible, par surcroit, aux imperfections comme aux souillures et au ridicule des hommes de chair qui s'offrent à le manifester. Esprit de lumière et de progrès, il s'incarne dans les êtres de bonne volonté qui l'évoquent. Ceux-ci viennent-ils à trébucher sur la voie, déjà l'artiste Elie n'est plus en eux."
Comme à l'accoutumée, nous rattacherons facilement Elie, Hélias, Hélios à la source traditionelle héliopolitaine, mais il reste à décoder "l'artiste"...
Comme Spencer Lewis a préféré s'adapter à son époque, il n'a pas jugé important de mentionner le nom d'Elie Artiste dans sa transmission rosicrucienne, laissant deviner à ses héritiers qu'il s'agit d'un dénomination bien plus récente que la transmission égyptienne qu'il révèle clairement et pour la première fois comme la source la plus ancienne de la Rose+Croix que nous pouvons connaître.
C'est donc dans la tradition maçonnique que l'on pourrait trouver un maillon indicateur d'un héritage héliopolitain dans cet "artiste"...
Et effectivement le mot artiste apparait comme une déformation d'une mystèrieuse référence, celle "d'Athirsata", appelé parfois simplement "Le Trés Sage" ou encore "Très Sage Athirsata" avec quelques vagues références bibliques à Nehemie ou à Zorobabel, sans que le mot Arthisata ne suggère la moindre racine hébraïque.
Mettons que notre "artiste" soit un de ces très grands sages initiés d'Héliopolis. Et prendrait alors le nom égyptien de "r-syt-saa", litéralement: "grand très sage". La concordance est plaisante...