Voici la tige de papyrus "Ouadji", elle ne pousse que dans le Nil: elle a besoin d'avoir les pieds dans l'eau pour exprimer sa flamboyance... Détail intéressant: lorsqu'on lui plante la tête dans l'eau, un nouveau papyrus pousse.
Ouadj exprime aussi la couleur verte, celle du cœur.
Pour les rosicruciens, "Ouadji" est l'attribut du "magus", le Mage, au service de la Lumière, c'est celui qui atteint le développement psychique du 9e degré du temple, qui est traditionnellement le dernier degré. D'où la formulation rosicrucienne lorsqu'un rosicrucien qui a longtemps étudié est interrogé sur son niveau d'étude, il répond avec un petit sourire: "je suis au delà du 9e"...
Nous voyons naturellement la correspondance entre le papyrus et la symbolique baguette magique: le pouvoir psychique des mages, qui est stylisé par le hiéroglyphe....
Parmi ses possibilités pratiques, il y a la capacité à réaliser ce qui passe aux yeux profanes pour un pouvoir puissant comme créer des amulettes de protection "ouadj".
Mais sa maîtrise va beaucoup plus loin dans la capacité à canaliser l'énergie universelle par des soins, par la transmission d'initiations et les techniques correspondantes.
Nous remarquerons au passage avec intérêt qu'il existe une deuxième manière de représenter "ouadji".
Cette représentation permet d'une manière évidente de faire la jonction avec des symboles dont on retrouvera l'héritage égyptien dans diverses traditions comme le caducée, ou la verge fleurie: le bâton qui se transforme en serpent et témoigne du pouvoir énergétique, la maîtrise du "verbe" permettant la santé, la régénérescence et la maîtrise sexuelle..
Le bâton ("mdw") est un peu l'inverse de la tige de papyrus, c'est "medou" qui exprime à la fois la parole (le verbe) et le bâton qui permet le pouvoir de la forme la plus primitive de la maîtrise de l'énergie: "la possibilité de s'appuyer même dans l'obscurité". Un proverbe égyptien précise d'ailleurs avec humour: "un homme peut être nu pourvu qu'il ait son bâton..."
Naturellement le "medou" est aussi le pouvoir du hérault, son "bâton de parole". Le hérault étant "ouim", "celui qui répète". Et de même qu'un bâton (medou) laisse passer la sève, la parole transmet l'Intention.