A la suite du récent article sur les indignés et la dignité, une Buveuse se confie au bistrot:
-"J'ai pris conscience que j'étais devenue un relais de souffrance (...)", je confondais l'amour et la souffrance (...)
"(...) je souffre en silence depuis des années (...), peut-être depuis toujours (...), cette souffrance m'a fait rater la moitié de ma vie (...) et je me suis aperçue que j'en étais arrivée à compenser ma souffrance intérieure en relayant systématiquement toutes les souffrances possibles (...)"
Ma culpabilité m'obligeait à prendre sur moi et à partager avec les autres la souffrance des femmes (...), la souffrance des africains (...) , la souffrance des enfants (...), la souffrance des étrangers (...), la souffrance des personnes âgées (...), la souffrance de mes proches (...), la souffrance de la terre (...), la souffrance des animaux (...), la souffrance des insectes (...) et naturellement d'ajouter toutes les souffrances de ma vie personnelle!
Tous les prétextes étaient bons et je me donnais bonne conscience en invitant en permanence chacune et chacun à partager toutes les informations possibles sur la souffrance (...), à signer des pétitions (...) en croyant que cette fausse compassion pouvait changer le monde (...) alors que tout cela ne faisait qu'alimenter la souffrance des autres et ma tendance à me complaire dans la souffrance (...)
Mais, avant toute chose, cette souffrance était d'abord en moi (...), mais elle n'était simplement pas moi (...) et c'est donc naturellement pour moi une nouvelle vie qui commence à 55 ans en essayant, comme vous dites, non plus de vivre en étant insensible à la souffrance mais de ne plus chercher désormais à l'alimenter dans ma vie !
Je suis sûre que la découverte de ce nouveau bonheur sera plus facile à partager.
Merci pour votre aide !