Voici une intéressante reproduction d'un bas relief égyptien, d'origine inconnue, extraite d'une collection particulière.
La vignette met en scène la divinité Anubis, avec sa tête de chien particulièrement reconnaissable.
Alors que Nephtys est la divinité sœur et épouse de Seth, comme Seth n'est pas fécond, Anubis est fils d'Osiris et de Nephtys.
C'est Anubis qui guide le corps psychique du défunt dans ses transformations post mortem. Il est le dieu des transformations, le "conducteur des initiations".
C'est ainsi que le défunt X, s'il est préparé de son vivant à certains passages, pourra devenir dans son cheminement post-mortem Osiris X.
Dans la mesure ou le défunt arrive en Horus, il repartira en Osiris...
Naturellement ces paliers du monde des morts correspondent à des paliers d'évolutions auxquelles préparent sur terre les initiations des écoles de Mystères.
Chacun, selon son niveau d'évolution sortira de la "Douat" (le monde des défunts) par un pilier particulier, car les portes du monde de la "Douat" ont la particularité de ne comporter qu'un seul pilier, vu que ceux qui y passent n'ont pas de corps physique!
Anubis, donc, effectue sur la vignette ci-dessus un certain traitement et nous notons qu'il l'effectue sur le corps psychique qui plane légèrement et non sur le corps physique.
Nous voyons également représentées les deux énergies du Noùs que Spencer Lewis avait éprouvé le besoin de transmettre par le fameux "Manuscrit de Nodin" lequel révèlait au 20e siècle les relations entre l'énergie lunaire de "l'Esprit" et l'énergie solaire de la "Force Vitale".
C'est intéressant de constater que cette vignette qui circulait autour de Péladan, et de Betholet qui la mentionne, révèle bien le fonctionnement des deux énergies.
En haut à gauche, le serpent solaire est naturellement vecteur de Force Vitale, tandis que de l'autre côté une inscription précise le fonctionnement de "l'Esprit".
L'écriture étant replacée par commodité de gauche à droite, nous lisons "MR" (la houe, l'amour), "S" (le linge plié comme chez les gens biens, les nobles...), "Dj" (le cobra qui se dresse, symbole énergétique) et "T" (la miche de pain cuite avec un peu de natron, le bicarbonate de soude égyptien, pour la faire lever...).
Mersdjt n'est pas un mot courant, mais une manière de faire allusion à fonction de la déesse Mersdjet que les égyptiens appréciaient beaucoup, au point de la mentionner dans tous les nomes et sous des dizaines de noms assez proches, et dont nous retienons généralement celui de "Mertesgeret".
C'est "celle du silence" (on ne peut en parler sérieusement à un profane!), "fille de Maat dans la région sacrée" (pour la comprendre, il faut être "maakerou", juste de voix, "cromaat"...), elle est "déesse de la Cîme" (elle exprime l'aspiration au symbolique "sommet de la montagne", qui permet d'être digne de bénéficier des initiations supérieures et en particulier de transmettre sérieusement la "force vitale".)
Il s'agit naturellement de la compassion, dont nous avons plusieurs fois parlé, bien qu'il s'agisse d'une forme ésotérique, indescriptible car la plus élevée, de la force de cohésion terrestre ou de l'amour...