5 août 2012 7 05 /08 /août /2012 20:09

kannon-compassion.jpgLe mot compassion vient du latin "cum patior" qui signifie littéralement: "pâtir avec".

  

Cela donne à la compassion un sens assez aliénant de partage de la souffrance des autres.

  

L'important demeure la capacité de ressentir l'autre mais c'est naturellement une erreur de rabaisser son propre taux vibratoire en se plaçant au niveau de la souffrance d'autrui alors que nous n'avons qu'à capter les problématiques de cette souffrance sans tomber dans les culpabilisations injustifiées de la pitié.

  

L'idée de "pâtir" véhicule donc une erreur comportementale commune au français et au latin.

 

En grec l'équivalent du latin "cumpatior" est "sympathéia"...

 

Nous reconnaissons évidemment ce qui a donné en français "sympathie" et le mot "pathos" qui exprime la souffrance, la maladie et qui a produit pitié et apitoyer.

 

Donc, fondamentalement, ces mots sont identiques et très liés, mais transmettent une notion subtile généralement incomprise qui, selon les civilisations, peut dévier positivement en sympathie ou négativement en commisération!

 

Cette faculté des êtres avancés à ressentir la souffrance chez les autres est naturellement sous-estimée, voire niée ou incomprise par ceux qui n'ont pas développé cette capacité et qui constituent la majorité.

 

En conséquence, le sens profond de la compassion peut être ressenti mais il est incommunicable... et toute tentative pour l'exprimer serait condamnée à être déviée...

 

En Inde, la compassion s'exprime par le mot "karuna" et la tradition précise que sous peine de s'illusionner, le "karuna" est indissociable du "prajina", la sagesse.

 

Mais le concept japonais de la "sagesse-compassion" est encore plus raffiné. Celle-ci prend le nom de "Jihi".

 

Ce terme de "Jihi" exprime une penchant de sympathie: la compassion, bien sûr, mais aussi l'altruisme, la charité, la clémence, le pardon, la miséricorde, la mansuétude...

 

Mais l'utilisation du mot "Jihi" tient compte du fait que tous les concepts peuvent être déviés, aussi le "Jihi" est-il devenu "Jihi no kokoro", la "sagesse-compassion, du cœur".

 

Naturellement, il s'agit d'une redondance puisque la véritable "sagesse-compassion" ne peut venir que du cœur...

 

Mais cette redondance est une idée intelligente destinée à transmettre à chacun la possibilité et le pouvoir de revenir au concept le plus pur.

---

La gravure représente Kannon la divinité japonaise de la compassion.

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

F
Cher Francis,<br /> <br /> Pour ton premier point, je ne suis pas d'accord avec toi sur le fait qu'il serait impossible de théoriser de façon valable sur la sagesse (voie extérieure) et qu'il ne serait possible de la connaître que dans le vécu individuel (voie intérieure). A minima, un discours logiquement argumenté nous permet de connaître quelques unes de ses caractéristiques (évidemment pas toutes, ni même peut-être son essence), mais cela nous permet surtout, je pense, de savoir ce qu'elle n'est pas (réfuter). En cela, c'est un repère précieux qui nous permet de prendre conscience, si nous le souhaitons, de tous les moments où nous avons " franchi la ligne ", cad quand nous sommes clairement du mauvais côté ; ceci peut donc être un système d'alerte utile pour notre recherche intérieure... qui, comme tu le pointes est d'abord une expérience vécue, débouchant sur le Mystère (ce qui ne s'explique pas rationnellement), ce qui est le fondement du mysticisme. Le problème n'est pas pour moi de " théoriser " ou non, mais de " bien théoriser "... et c'est très difficile. Le seul moyen est de constamment tester sa théorie et de faire des expériences régulières (l'ouverture du cœur y est évidemment fondamentale). C'est d'ailleurs le grand classique : la théorie se pratique et la pratique se contemple/théorise ; elles ne sont jamais séparées, sous peine de risquer de développer des fantasmes et illusions sous l'influence de notre Ego ou bien des circonstances. Puisque le " jihi no kokoro " est un terme bouddhiste, il n'est donc pas inutile de citer le Bouddha à ce sujet : " ne me croyez jamais sur parole, vérifiez toujours par vous-mêmes mon propre enseignement ". On ne sait que trop bien que ce que les personnes prétendant avoir ramené des archives akashiques ou documents GT n'est souvent rien d'autre qu'une rêverie ou une projection de conscience... de leur Ego. Ce qui, heureusement, n'empêche guère les personnes ayant déjà fait une bonne partie de leur lessive intérieure de pouvoir en extraire qqc de valable, selon les capacités de chacun à les formuler et donc à les transmettre par écrit. Une partie de la sagesse et de la compassion peut sûrement se transmettre par écrit ; le reste est à cultiver intérieurement en prenant de bonnes habitudes mentales et émotionnelles afin que " toute obscurité s'éloigne de toi ".<br /> Quant à ton deuxième point, la compréhension profane n'est pas fausse, mais comme elle est reste devant le temple (surface, apparence), sans jamais vraiment y rentrer (profondeur, essence), elle est ce qu'elle est : limitée... mais pas nécessairement complètement fausse (la surface existe réellement), même si c'est tentant de dire que cela est très fréquent. Il est difficile de ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain. S'il est plus facile de comprendre la compassion comme un sentiment humain " noble ", elle mène à la Sagesse. Quant à la Sagesse, elle induit la Compassion (ouverture du cœur), la fameuse Karuṇā bouddhiste (悲) dont nous ne cessons de parler. C'est aussi le principe du bouddhisme tantrique vajrayāna, dont l'un des sûtras fut d'ailleurs à l'origine de la pratique et de la méthode diffusée par Usui sensei. Une pratique des plus intéressantes quand elle est animée par la Compassion sincère (ce qui ne veut pas dire guérir l'autre, le lépreux, ou lui faire la charité, le pauvre, cf. Jôshin kokyû hô) et finalement par l'Amour inconditionnel (mais qui n'est déjà plus complètement humain et donc à sa portée) ; ceci est pour moi le Daihishin, comme on peut le trouver dans le " senju sengen daihishin gyô " qui est une invocation de la puissance (dhāraṇī) de Kannon (Guānyīn, Avalokiteśvara) : " Gloire à celui qui a la gorge bleue ! Puissé-je atteindre son cœur ! ".<br /> Avec tous mes vœux de Paix Profonde,<br /> <br /> <br /> Frater N.
Répondre
F
Cher Francis,<br /> <br /> - Tout le monde a débuté un jour, mais ce n'est pas, il est vrai, une raison pour s'arrêter en chemin.<br /> - De soi ou du Ciel, telle est effectivement toute la différence... et ensuite la suite.<br /> - Le pèlerinage vers l'Est, mène invariablement au Soleil Levant, au soleil d'or, comme la légende : la légende d'or.<br /> - Ainsi passe le témoin.<br /> Avec tous mes vœux de Paix Profonde,<br /> <br /> Frater N.
L
Bonjour Frater N<br /> <br /> Merci pour ton message.<br /> - Je n'ai jamais affirmé que le "Jôshin kokyû hô" était une méditation guidée, c'aurait été une confusion. J'ai juste profité de l'occasion offerte pour m'élever contre le côté pernicieux des méditations guidées!<br /> - L'utilisation du "Jôshin kokyû hô" par l'Usui Ryoho Gakkaï, me semble révélateur. Certes il est possible d'imaginer qu'on ne sait rien des degrés élevés de la Gakkaï réputés secrets et réservés à des japonais, mais l'utilisation de cette technique dans les premiers degrés confirme aisément l'idée que ce n'est pas tout à fait du Reiki au sens de "ki cosmique" qui est transmis.<br /> - Parmi les versions officielles, "le satori sur le mont Kurama" n'est que la plus connue. Mais ce n'est pas la seule, par exemple une lignée évoque le mont Kuri, tandis que chacune des lignées était censée ne pas changer un mot de la transmission orale qu'elle avait la charge de véhiculer!<br /> - Même si elle frappe d'une manière particulière les oreilles d'un rosicrucien (de la même manière que le voyage vers l'Est de Lewis), ne perdons pas de vue que la "légende dorée" en question est également un enseignement ésotérique qui utilise les oreilles et la bouche du grand nombre pour véhiculer avec génie ce qui n'est réservé qu'au petit nombre.<br /> - L'insistance sur les circonstances de la mort d'Usui est-elle destinée à suggérer autre chose que la fin de la mission qui lui était dévolue? J'ai plutôt le souvenir de la formule précise de la "Légende Dorée": "j'ai fait la moitié du travail", adressée par Mikao Usui à celui qu'il avait reconnu comme lui ayant été envoyé pour assurer, disons, une perpétuation particulière.<br /> <br /> Amitiés fraternelles<br /> Francis
F
Cher Francis,<br /> <br /> Nous sommes riches de nos différences, sinon nous n'échangeons pas (et donc nous ne progressons pas) mais nous imposons (et donc nous stagnons). L'accord parfait ne sera sans doute pas pour cette vie-ci.<br /> <br /> Brièvement sur le " deuxième point " (et potentiellement le troisième) :<br /> - L'Amour inconditionnel n'est pas le " manteau humaniste et la stature plus haute dans la foule " de l'Ego qui dit " je vous aime tous " (mais je m'aime surtout moi quand même, faut pas déconner : charité bien ordonnée, etc.).<br /> - L'une des façons d'utiliser la formule est effectivement de se relier à un égrégore.<br /> - Usui sensei a appris en Chine et ailleurs, est revenu, a eu (selon l'histoire officielle) un satori sur le mont Kurama et ce n'est qu'à partir de ce moment-là qu'il a été capable de canaliser le reiki... avant de mourir d'une attaque cérébrale en pleine séance quatre ans plus tard.<br /> - Quant à Jôshin kokyû hô, technique fondamentale enseignée par la Gakkai, il ne s'agit point d'une technique de méditation guidée.<br /> <br /> Avec tous mes vœux de Paix Profonde,<br /> <br /> Frater N.
L
Cher Frater N<br /> A l'évidence nous ne sommes pas d'accord sur tout!<br /> <br /> Certes ce qui est ramené du Cosmique reste à valider de notre mieux (culturellement, intelligemment, pratiquement...). <br /> De même, ce que l'on ramène ne nous décerne pas une autorité imposable aux autres et nous devons respecter leurs expériences. "Le maître ne fait pas ses expériences avec le vivant..."<br /> Pour le reste cela ne semble concerner qu'une personne sur 20 millions et c'est normal qu'a priori ceux qui en parlent ne savent pas de quoi ils parlent! (Autant de chances que l'interlocuteur soit crédible que de trouver 5 numéros au loto).<br /> <br /> Sur le "deuxième point" mes désaccords sont précis et je vous les mentionne brièvement pour mémoire:<br /> - "L'amour inconditionnel" est une approche new-âge à respecter..., mais qu'un rosicrucien qui a cherché à comprendre le sens du "triangle sacré" ne peut que zapper! <br /> - J'adore la finesse de la formulation: " Gloire à celui qui a la gorge bleue ! Puissé-je atteindre son cœur ! ". Un grand merci très sincère! J'en ferais bien un sujet au Bistrot à l'occasion. Mais il n'empêche que l'incantation du "senju sengen daishin gyô" fait naturellement appel à un égrégore...<br /> - Vous affirmez que "l'un des sûtras (du tantra de la foudre) fut à l'origine de la pratique et de la méthode diffusée par Usui Sensei".<br /> Mais heureusement que la transmission orale est là pour préciser que "lorsqu'il est revenu au Japon il était certainement un des plus grands spécialistes au monde du sujet, mais qu'il n'était toujours pas capable de faire passer l'énergie entre ses mains..." <br /> - Quant au "Jôshin kokyû hô", il concerne le reiki-vitrine puisqu'il fait appel davantage à du magnétisme qu'au "ki de rei". Evidemment le pire consiste à utiliser ce type de "méditation dirigée" en pensant que cette manipulation fait du bien...<br /> Sic transit gloria mundi!<br /> Merci de votre tolérance!<br /> Amitié fraternelle<br /> Francis
F
Et voici (en japonais dans le texte) le mot " jihi " auquel Francis faisait référence : 慈悲, qui se traduit usuellement par compassion, mais également par bienveillance et par... charité (un mot qui fait couler beaucoup d'encre, comme par exemple ici : http://www.crc-rose-croix.org/index.php/forum15/7-fond-hsl/391-rose-croix-amour-ou-charite?limitstart=0) ! Ce mot japonais se compose de deux caractères :<br /> 1) 慈 (ジ, いつく.しむ) : la clémence, la compassion et également... l'affection, prendre en pitié, faire grâce !<br /> 2) 悲 (ヒ, かな.しい) : pleurer, être triste<br /> C'est triste, mais du coup, le second caractère constituant le mot lui donne une connotation étymologique quelque peu miséricordieuse ! Et les deux caractères indiquent une forme très claire d'affect et non d'intellect, des émotions très humaines, qui, si elles sont épurées peuvent effectivement mener... plus haut. Une connotation des plus sympathiques, à condition de n'être ni empathique, ni antipathique. Alors peut-être la sagesse pourra éclore d'un telle terreau (connexion Cosmique), mais étymologiquement parlant, tout comme en Japonais moderne, la notion de Sagesse n'est pas ce qui est indiqué par le mot " jihi " : un cœur compatissant (jihi no kokoro) n'est pas nécessairement sage. Kannon est d'ailleurs connu(e) littéralement comme celui/celle qui observe/contemple le son/bruit, cad les pleurs, lamentations et suppliques des hommes, d'où sa qualification de Bodhisattva de la compassion.<br /> Avec tous vœux de Paix Profonde,<br /> <br /> Frater N.
Répondre
L
Merci de cette intervention érudite, pertinente et parfaitement respectable.<br /> <br /> Il me semble important de revenir sur deux points.<br /> <br /> Je dirais que la sagesse n'est pas un sujet qu'il est possible d'aborder a priori sous peine de théoriser. D'où l'importance pratique de vivre réellement le processus "sagesse/compassion du cœur". Pour un chercheur, la première sagesse est égotique, c'est une forme de bienveillance intellectuelle très importante pour s'imposer à ce que le "commandant" (ajna chakra) n'impose pas ses théories et ses idées toutes faites sur sa sagesse!<br /> Mais pour que la véritable sagesse s'exprime, elle doit découler du processus "sagesse/compassion" que nous avons évoqué. En effet c'est l'entrainement du centre cardiaque à vivre la gratitude en permanence qui déclenche d'abord la maîtrise de ce que les rosicruciens nomment la "projection de conscience" (grâce à une compassion authentique et vécue) et ensuite, plus tardivement, avec la circulation de l'énergie cosmique (la Force Vitale), vient l'ouverture à la sagesse Cosmique en passant pas l'accès aux mémoires akashiques (les voiles des "prophètes voilés" du rosicrucianisme lewissien).<br /> <br /> Le deuxième point concerne l'approche que j'avais proposée pour ne pas s'inféoder à une compréhension profane du Jihi. Comme vois l'avez compris je suis attaché au vécu du processus sagesse/compassion que l'on trouve dans le karuna/prajina et je me suis convaincu que le "Jihi no kokoro" devait fondamentalement observer le même mécanisme.<br /> Il peut vous intéresser de connaître la réponse que j'ai obtenue: "il a été transmis à une certaine époque d'une manière Cosmique ou dans une forme de bouddhisme ésotérique japonais 3 formes initiatiques de compassion (sho-hi, shu-hi et daï-hi)... Ma question suivante a donc concerné le "sho-hi", la "petite compassion" et la réponse validante fut "oui, il est possible, non pas de transmettre une initiation à la compassion (ce serait grotesque) mais il est possible de canaliser une "l'initiation cosmique" sous la forme du "Sho-hi-ho" (méthode de la petite compassion), le Maître U insistant tout particulièrement sur le "ho" (que l'on traduit superficiellement par "méthode" mais qui signifie en réalité "l'unique manière légitime de transmettre la loi en question"... <br /> <br /> Merci de votre patience compréhensive!<br /> Bien fraternellement
F
Cher Francis,<br /> <br /> L'idée que tu évoques, via une source sanskrite (et que l'on retrouve dans de nombreuses traditions de par le globe) au travers de la प्रज्ञा (prajñā : sagesse) - करुणा (karuṇā : compassion) est pour moi celle, cruciale, de la sagesse qui vient du cœur (ce qui est étymologiquement le sens du mot " philosophe " : celui qui aime/affectionne la sagesse... pas la glose) et je te suis bien volontiers dans la canalisation du प्राण (prāṇa : le souffle vital).<br /> Toutefois, même si la direction que tu proposes n'est guère dénuée d'intérêt, jihi (じひ/慈悲) est phonétiquement et clairement distinct pour un japonophone d'un éventuel jichi (じち/慈智), mot qui n'existe d'ailleurs pas du tout sous cette forme en japonais, mais qui existe éventuellement sous celle-ci : 実 (じち : vérité, réalité, honnêteté... quoique sa prononciation usuelle soit nettement じつ plutôt que じち)... ou encore sous celle-ci 自知 (じち : connaissance de soi, se connaître soi-même ; on remarquera que le deuxième kanji de ce mot, une flèche et une bouche ou " la parole qui fait mouche " = savoir/sagesse, correspond à la partie supérieure du mot " sagesse ", et dont la partie inférieure signifie " blanc " ; ainsi la sagesse est un savoir blanc, lumineux).<br /> Si l'assonance que tu proposes entre 慈悲 et 慈智 est possible théoriquement, je doute qu'un natif de la langue l'utilise, même poétiquement. La poésie peut stimuler l'intuition et c'est par exemple le principe du haiku : laisser surgir à notre esprit tout un monde par seulement quelques mots... puisque notre mental projettera ce qui manque de contexte ou de détails pour compléter le tableau. Mais ce n'est alors point une " finesse ésotérique " car, contrairement à la langue des oiseaux où un message à double sens est intentionnellement caché... là, il n'y a pas de message rationnel. Ce qui n'empêche heureusement pas l'intuition de fonctionner justement parfaitement, dans ce contexte. De ce fait, vouloir faire coller l'intuition de la compassion-sagesse sur la seule expression 慈悲, en la remplaçant " ésotériquement " par un hypothétique 慈智 ne me semble pas être autre chose que de vouloir forcer le concept dans une case qui ne procède pas de la même géométrie. Cela dit, c'est quand même nettement plus gai de remplacer 悲 (tristesse) par 智 (savoir), fut-ce un néologisme.<br /> Avec tous mes vœux de Paix Profonde,<br /> <br /> <br /> Frater N.
L
Bravo, ça fait plaisir de voir un chercheur! Ok pour l'analyse, effectivement le mot jihi s'exprime 慈悲 avec le deuxième janji apportant cette nuance de tristesse qui est naturellement profane...<br /> Mais un petit jeu est possible avec les kanjis... Quand un japonais prononce, c'est en fait quelque chose comme "ti-chi".<br /> Cela peut suggérer une petite finesse ésotérique parfaitement inaudible qui pourrait s'exprimer par 慈智. <br /> Et qui exprimerait la "sagesse-compassion". 智 étant la vertu confucéenne de la sagesse.<br /> Le fond de ma pensée est que le jihi ésotérique des japonais correspond à ce qui est nommé en Inde le "karuna-prajina". <br /> (karuna = compassion et praJIna = sagesse) dont il est dit que "l'un ne va jamais sans l'autre" et on pourrait ajouter qu'à force de canaliser le "prana" on finit par faire passer le "praJIna" ...<br /> Bien fraternellement
A
<br /> Merci, cher fm, de ta confiance.<br /> <br /> <br /> Cette œuvre de Spinoza est réputée illisible, j'ai donc cherché à donner des éléments susceptibles de faciliter la lecture de l'original latin.<br /> <br /> <br /> Si mon interprétation de la Chaconne de Johann Sebastian Bach que tu as très aimablement proposée sur ton<br /> site et que je jouais à 17 ans, en 1973, représente quatre décennies de ma vie resserrées en 12 minutes et 46 secondes de guitare<br /> classique, mon étude autour d'Ethicareprésente sept années et demi de travail, de juillet 1993 à décembre 2000.<br /> <br /> <br /> J'ai totalement corrigé l'original latin, car il y avait trop d'erreurs en tous genres dans les autres éditions en sorte que ma version latine est la seule qui soit<br /> absolument fiable d'A jusqu'à Z, j'ai dû la relire plus d'une centaine de fois à l'époque.<br /> <br /> <br /> Si une forme latine paraît difficile au lecteur, mon dictionnaire total donnera des<br /> précisions et le plus souvent la traduction du fragment en question.<br /> <br /> <br /> Vale et vis sit tecum<br /> AegidiusREX<br />
Répondre
F
<br />  Salut Gilles!<br /> <br /> <br /> Merci pour tes interventions appréciées et ton humour sous-jacent.<br /> <br /> <br /> Merci de rappeler ton travail incontournable sur Spinoza. J'ai à cœur de m'y atteler...<br /> <br /> <br /> Oui, le mot "affect" constitue une approche du sujet, il y a aussi le mot "agapè"(αγάπη) qui exprime d'une autre manière le processus ésotérique, mais comme l'article cherche à le mettre en<br /> évidence, les mots ne constituent que des solutions provisoires et profanable d'une difficulté récurrente...<br /> <br /> <br /> Bien à toi <br />
Répondre
A
<br /> Cher fm,<br /> <br /> <br /> des progrès significatifs sont à noter, le lectorat apprécie.<br /> <br /> <br /> L'adverbe “aussi” implique un rappel du pronom-sujet avec inversion, aussi devrions-nous lire “aussi le «Jihi» est-il devenu...”<br /> <br /> <br /> Remarque connexe : le français dispose maintenant du mot “affect” qui a, semble-t-il, été ajouté au dictionnaire vers le milieu de XXe<br /> siècle. Je vous renvoie à mon étude autour de l'Éthique de Spinoza, entre autres à ce sujet.<br /> <br /> <br /> http://gilles.louise.perso.sfr.fr/pdf/Vers_l_Ethique_de_Spinoza_-_Gilles_Louise.pdf<br /> <br /> <br /> Cette nouveauté de vocabulaire a quasiment imposé une autre traduction française de l'ensemble de ce texte latin.<br /> <br /> <br /> Vale et vis sit tecum<br /> AegidiusREX<br />
Répondre

Les Trésors De La Cave...

3 Salons où l'on cause...

 

 

Hymne Rosicrucien 1916

Let There Be Light

 

Localisation des Buveurs

promotion et affiliation

Le Carrousel des Livres

Image 1
Mando exprime traditionnellement la première approche vers la Rose+Croix, centrée sur le concept de Mando (« je demande » en latin), symbolisé par la mandorle (l’amande) de la couverture. Cet ouvrage familiarise le chercheur avec les connaissances antiques et traditionnelles des rosicruciens. Relevons le hiéroglyphe égyptien de la croix nedj (salut et protection) ou le poisson généré par la vesica piscis reliant l’Égypte ancienne au christianisme. Mando propose enfin les expérimentations précises qui guident irrésistiblement vers le processus d’éveil demandé.
Image 2
Un éclairage rosicrucien permet de comprendre facilement que le Reiki est, ni plus ni moins, la forme japonaise de la Rose+Croix. Il existe des formes profanes et une forme ésotérique du rosicrucianisme, il en est de même au Reiki, c'est ce qu'une femme, le Maître Hawayo Takata désignait en privé par le "Jeune Couple"... Ainsi, lorsqu'une forme du rosicrucianisme est en perdition dans un pays, ce que Harvey Spencer Lewis décrivait par les "cycles de 108 ans", il est d'usage qu'une lignée en activité dans un autre pays vienne booster les étudiants méritants. C'est ce que ce livre raconte. Restera, par exemple, aux rosicruciens français de bénéficier où non, des initiations authentiques qui changeront leur incarnation.
Image 3
Lorsque la situation était difficile, Harvey Spencer Lewis, avec humour, déclarait qu'il allait récupérer son "Brown Casket" et se retirer. Brown Casket a été traduit ici par coffret brun mais certains auraient traduit par cercueil marron ou par d'autre choses... Toujours est-il qu'ici, pour la première fois, Lewis en parle, sous la forme d'un vieux coffre qu'il voit ouvert pour la première fois lorsqu'il rend visite à un ami...
Image 4
Richelieu déclarait: -"Pour la Rose+Croix, je m'en remets au père Gautier"… C'était difficile de trouver des traces de cet homme dont le nom pouvait s'écrire Gauthier ou Galtier. Intellectuellement, c'était une grosse pointure qui pouvait enseigner la théologie, le latin, le grec ou l'hébreu. Par ses écrits, il mit sur la piste de la "Croix de Roses" des milliers d'étudiants de la Contre Réforme. Il avait l'envergure pour rédiger le pendant catholique du Rituel germanique des Chevaliers de l'Aigle noir Rose-Croix: le rituel de commémoration rosicrucienne qui devint celui des Francs Maçons des Hauts-Grades.
Image 5
Le titre de ce livre, à la fois provocateur et engageant, fait écho au Bistrot de la Rose+Croix, le site riche de milliers d’articles dédiés aux chercheurs de vérité, et abordant une multitude de sujets mystiques. Un jour, un Habitué du site a entrepris de rassembler les textes consacrés à Louis-Claude de Saint-Martin, le célèbre Philosophe Inconnu. Cette initiative remarquable a été enrichie par une présentation détaillée, mêlant sympathie et esprit critique, de la manière dont ce personnage fascinant a marqué la vie du bistrotier. L’ouvrage dévoile également des aspects inédits et méconnus de la vie et de l’œuvre de Saint-Martin, offrant ainsi une perspective nouvelle et captivante.
Image 6
Cette monographie révèle pour la première fois l'influence de la déesse Sechat, la parèdre de Toth. C'est "celle qui écrit"! Elle rédige les archives Akashiques qui retiennent de notre vie les efforts au service de la Lumière. Dans ce deuxième degré, celui des theorici, tout gravite autour d'elle depuis sa manière claire de raisonner, sa structuration du temple, sa manière de s'élever au-dessus du monde matériel comme l'exprime son arc. La couverture conserve le symbole que lui avait accordé Harvey Spencer Lewis, faisant disparaître le tôle tentateur des feuilles de cannabis. Entre autres processus, l'ouvrage détaille la clé de la "Voûte de Séchat" dont certains ont fait l'Arche Royale...
Image 7
Inspiré par les brochures Cromaat publiées en 1918 par Harvey Spencer Lewis, abordant des sujets écartés de ses enseignements rosicruciens, l'objectif était de traduire en français la Géomancie Cosmique, dont la Cromaat E servait de guide. Or, une erreur majeure, la permutation de certaines planches non numérotées, rendait l'ouvrage inutilisable. Sans le moindre correctif de Lewis, cette erreur a créé une passerelle pour les chercheurs sincères et zélés, qui contactaient l'auteur directement. Un siècle plus tard, le traducteur, confronté à cette erreur, a repris et approfondi le sujet, révélant que l'approche initiale de Lewis, volontairement profane, méritait un autre développement. Ce livre en est le fruit.
Image 8
Le lecteur découvrira sans doute ici des choses qu'il ne pensait jamais trouver dans un livre. Il accompagne une personnalité invisible où il se sent curieusement accompagné dans une lecture qui se lit de bout en bout comme un roman dans lequel tout semble magique même si tout se produit dans la vraie vie. Naturellement il reviendra sur sa lecture pour approfondir des pistes esquissées. Il fera même de cet ouvrage son livre de chevet d'ailleurs le chevet n'est-il pas le fameux ours, le symbole du livre? C'est la carte routière d'une aventure mystérieuse que chacun conduit à son rythme et qui commence par le passage du seuil et se poursuit jusqu'à la Chambre Secrète d'Akhenaton.
Image 9
Le livre explore le monde de la résurgence rosicrucienne allemande du XVIIe siècle, centrée sur le Cénacle de Tübingen, en marginalisant le rôle de Valentin Andreae qui n'était à 16 ans qu'un prête nom de Francis Bacon. D'autre figures clés sont mises en lumière comme Daniel Mögling, Christophe Besold, Tobias Hess, Johann Arndt, Tobias Adami ou Samuel Hafenreffer
Les traditions rosicruciennes et maçonniques attribuent à Arnaud une réputation légendaire. Il est parfois nommé Arnaud de France parce qu'il lui est attribué l'introduction du rosicrucianisme en France au 9e siècle. Il faut préciser que les informations historiques officielles, disponibles sur ce personnage, sont des plus limitées. Cela n'empêche pas le lecteur d'accompagner, dans un périple akashique, Arnaud d'abord au Moyen-Orient puis dans la transmission d'un courant spirituel dans la Maison de Charlemagne et plus généralement en région toulousaine.
Image 11
C'est l'Histoire d'un architecte niçois, par ailleurs thérapeute et parfaitement bilingue, et dont Lewis reconnut la grande maîtrise au point de le nommer précisément Grand Maître des USA. Quand ce livre est paru, on ne trouvait que 2 lignes à son sujet dans les ouvrages spécialisés. Le livre est le produit d'une enquête passionnante qui s'appuie sur des informations enfouies dans diverses archives rosicruciennes et révèle le fameux "secret des laitues" pour reconnaitre les rares monographies qui sont l'œuvre de Clément Lebrun.
Image 12
Il est généralement connu que quelques siècles avant notre ère, les chercheurs grecs allaient en Égypte pour accéder à la Connaissance. L'ouvrage révèle l'épreuve discrète à laquelle ils étaient soumis à Saou (Saïs). Certains retournaient ensuite dans leur pays, tandis que d'autres poursuivaient leur quête autour du fameux bassin comme un certain Champollion. Ce petit ouvrage unique, fruit de dizaines d'années de travail, fournit les éléments pour que de nos jours encore les chercheurs sincères de la Rose+Croix remontent de Saou à Iounou (Héliopolis).
Image 13
Le titre "Une monographie du Premier Degré Néophyte" déploie une triple intention. D’abord, il ancre la monographie dans l’étude traditionnelle d’un unique symbole hiéroglyphique, écartant toute partition. Puis, il invite à une exploration respectueuse, l’emploi de "Une monographie" laissant le sujet ouvert à d’autres perspectives. Enfin, il encourage chaque étudiant à composer sa propre monographie, offrant un espace libre à sa compréhension et à sa pratique personnelle du Degré. Après Mando, fascicule préparatoire aux études rosicruciennes, cette monographie propose une approche originale qui éclaire d’un jour nouveau les enseignements traditionnels en introduisant Desheret, la couronne rouge, symbole de la Basse-Égypte. Ce symbole, plus aisément appréhendé dans un premier temps à travers le « Point dans le Carré » utilisé par Harvey Spencer Lewis dans la résurgence américaine du début du 20e siècle, représente par le carré le monde matériel et les quatre éléments (terre, eau, air, feu), et par le point l’Être intérieur ou la conscience cosmique. Le texte met l’accent sur un travail introspectif, que l’alchimie médiévale exprimait par le concept de l’Œuvre au Noir, visant à purifier le carré des influences superflues pour révéler l’Être intérieur. Ce processus exige humilité intellectuelle et discernement. La monographie éclaire la dualité des consciences – objective, liée au carré, et subjective, liée au point – et la nécessité de leur harmonisation, guidée par des exercices et des études telles que la Loi du Terrain.
Image 14
Une Monographie du 2e Degré Néophyte s’inscrit dans la tradition rosicrucienne, après "Mando" et "Une Monographie du Premier Degré Néophyte" L’ouvrage s’appuie sur le symbole égyptien de la couronne Hedjet et sa forme simplifiée par le point dans le cercle pour faciliter l'étude qui passe de l’effervescence mentale du premier degré à la contemplation sereine du deuxième. L'objectif concret du degré est de parvenir à un état de développement et de détachement des égrégores qui permet l'accès à la "Chambre de Communion Cosmique". Pour cela, des concepts clés sont explorés tels que l’Âme-Personnalité que les égyptiens nommaient "Ba", et l’individualité qu'ils nommaient "Ka", et la dissolution de l’ego à travers un pratique que l'alchimie médiévale désignait comme le "solve". Le processus du 2DN met en avant l’importance de l’écoute intérieure, de la méditation dans un sanctum personnel, et de la recherche d'harmonisation avec la Conscience Cosmique, en proposant des exercices pratiques comme la respiration consciente, la vocalisation de sons sacrés et le renforcement de l’aura, en vue d'une plus grande maîtrise de la Force Vitale. Des références à la déesse Maât, symbole de vérité de pureté et d’harmonie, aboutissent à revisiter l'approche profane de la Confession de Maât, pour une compréhension plus profonde. Le livre aborde également des notions comme le Nirvana, vu comme un état de Paix Profonde, et des cycles de vie en lien avec la réincarnation.
Image 15
Qui n'apprécierait pas de participer à un dîner dynamisé par Harvey Spencer Lewis et inspiré par un invisible maître cosmique, le Maître Ramater ? Après le dessert, à la 11e heure, la conversation s'orienterait irrésistiblement sur les rosicruciens. Et Lewis exprime les idées sensibilisant au rosicrucianisme son auditoire étonnamment varié. Et avec le recul, chacun s'aperçoit que les mots employés peut devenir le début d'une piste conduisant à un éveil mystique.
Image 16
C'est Lewis qui racontait, dans le document Cromaat D (le mot Khrou-Maat signifiant en égyptien une "pagaie de vérité") un étrange périple cevenol en marge de son "initiation toulousaine". Il précisait que cette histoire qui débute à Montpellier est un mélange de faits, de fictions et de traditions. Lorsqu'il est évoqué Albane et Berthe, les lecteurs rosicruciens sont tentés de penser aux deux polarités du Noüs que Lewis désignait parfois par les lettres A et B.
Image 17
Une jeune amie rosicrucienne insistait pour que le bistrotier se livre d'une manière instructive sans se cacher derrière le voile de l'impersonnalité... Le résultat n'est pas une autobiographie, mais un simple partage d'expériences, tant dans le monde physique que dans le monde invisible. Mais l'impersonnalité demeure... Le tout est présenté de manière à écarter ceux à qui l'on ne souhaite pas s'adresser. Les autres apprécieront peut-être le partage discret en 4 parties: SAVOIR, VOULOIR, OSER, SE TAIRE.
Image 18
Ecrit au départ pour accompagner le challenge d'un stage d'un week-end de familiarisation au rosicrucianisme, ce fascicule développe une méthode simple. 1/ proposer des règles de comportement pour faire monter le niveau vibratoire, 2/ familiariser avec la tradition héliopolitaine qui a inspiré la Rose+Croix. 3/ décrire le cheminement précis des degrés rosicruciens traditionnels. 4/ fournir une piste inédite pour progresser.
Image 19
Ce livre explore l'intégration du rosicrucianisme du XVIIe siècle dans la Franc-Maçonnerie, en particulier à travers le grade de Rose+Croix du Rite Écossais Ancien et Accepté. Basé sur des manuscrits du XIXe siècle issus du fonds Gaborria de la Médiathèque d'Alençon, l'ouvrage dévoile des rituels initiatiques inédits, dépourvus d'influences néo-chrétiennes, et met en lumière leur symbolisme alchimique, comme le Dragon Roux, lié à l'eau régale et à la quête de la Pierre Philosophale. Il retrace également l'histoire peu connue d'Armand Gaborria, figure maçonnique clé, et son rôle dans la diffusion des rites de Misraïm et Écossais.

3 Salons où l'on cause

 

 

Le Bistrot sur X et sur Facebook

Le Bistrot sur X
Le Bistrot sur Facebook 
Le Bistrotier sur Facebook

Le Bistrot de la Rose+Croix est un site indépendant unique. 
Créé en 2010, il propose régulièrement ses "boissons" aux Chercheurs de Lumière. 
Ce sont des milliers de messages exclusifs en accès libre, inspirés par la mystérieuse pensée rosicrucienne. 
Les Habitués du Bistrot apprécient généralement d'en retrouver des traces dans l'Antique Egypte héliopolitaine, mais pas seulement...