Cette inscription hiéroglyphique se lit Ma-An'-Diouty.
Les deux hiéroglyphes emboités de la faux et de l'oeil se lisent tous deux "MA".
Nous reconnaissons ensuite le vautour percnoptère "A" surmontant les ondulations du "N".
Suit l'ibis "DIOU" symbole du dieu "DIOUTY" (Toth).
L'ibis est "celui dont la voix s'élève dans le temple"...
Et l'inscription se termine par la miche de pain "T" et les deux barres d'un "I" long.
Nous proposons de la traduire non pas par "qui a vu Toth" ou "j'ai vu Toth", mais plutôt par "vu de Toth" ou par "Toth l'a vu" dans le sens de "Toth l'a repéré"...
C'est le nom d'un grand-prêtre d'Héliopolis qui vécut vers le 3e siècle avant JC que l'histoire retient sous le nom de Manethon.
Comme nous l'avons développé, Toth (Djeouty), le scribe de Râ est la divinité qui détient la Connaissance et la dispense à ceux qui s'en rendent dignes.
C'est à Manethon que l'on attribue en particulier la liste des 30 dynasties égyptiennes à laquelle on se réfère généralement.
Le rôle important de Manethon peut être pressenti lors de la transmission de la prêtrise du culte de divinités syncrétiques destinées au monde méditerranéen, en particulier la trinité composée de Serapis (Un taureau qui en mourant devient un Osiris: Serapis. Serapis reprend des propriétés de Zeus, Esculape, Dionysos, Hades... Comme on le voit sur la photo, il porte un "modius" une couronne qui est un pot de céréales.), Isis (sous sa forme de déesse mère) protégeant Harpocrate (Horus sous sa forme de petit enfant silencieux qui est encore lié à sa mère Isis).
Ce culte trinitaire n'avait pas vocation à prendre en Egypte profonde, mais à être pratiqué en particulier au Serapeum d'Alexandrie en vue de l'exportation dans le monde gréco-romain...