La scène se passe en 1581 et Montaigne profite de sa visite en Italie à Ferrare pour rencontrer Torquado Tasso, un poète reclus que les français nomment Le Tasse.
Celui-ci était-il enfermé pour des accès de folie ou écarté pour une raison inconnue?
Ce pourrait être une rivalité amoureuse comme ce poème, extrait de son œuvre la Jerusalem Libérée pourrait le laisser entendre:
Ella il mira, e’l guardo a lui lucente
Fa scintillar d’amor la fiamma viva;
Or ride, or geme, e pur dolce si pente,
E l’occhio dolce e vago il cor gli avviva.
Così mille lacciuoli il lusinghiero
Spande, e’l guerrier ne resta prigioniero.
Elle le regarde, et lui de son regard brillant
Fait scintiller la flamme vive de l'amour.
Elle rit, gémit, et doucement se penche,
L’œil doux envoûtant lui avive le cœur.
Ainsi mille étreintes séduisent.
Cependant, le guerrier reste prisonnier.
Les Habitués du Bistrot connaissent déjà le penchant de Montaigne pour la Rose+Croix (voir cet ancien message).
Et ils découvriront avec intérêt que Le Tasse en 1581 était imprimé à Venise chez Aldo Manuce le jeune...
A l'évidence l'auteur du tableau, visible au Musée des Beaux Arts de Lyon, Fleury Richard, imagine à sa façon que les deux hommes échangent un signe de reconnaissance...
Anglais :
The warrior remains a prisoner
Allemand :
Der Krieger bleibt ein Gefangener
Espagnol :
El guerrero sigue siendo prisionero
Italien :
Il guerriero rimane prigioniero
Portugais :
O guerreiro continua prisioneiro
Grec :
Ο πολεμιστής παραμένει αιχμάλωτος