C'est un effet secondaire du confinement: notre Bistrot passe régulièrement à présent la barre des 500 visiteurs par jour.
Cela indique la présence appréciée de nouveaux Habitués auxquels nous souhaitons la bienvenue.
Le message d'aujourd'hui concerne une question que la majorité d'entre eux se pose:
-"Qui est cet Harvey Spencer Lewis qui semble ici une référence..."
Certains ouvrages ou certains articles, voire certaines conférences sur le rosicrucianisme évitent d'en parler en le marginalisant et parfois en le faisant apparaître au mieux comme un illuminé fanatique, au pire comme un charlatan...
Il peut s'ajouter le témoignage de votre bistrotier:
- "J'ai mis 30 ans à passer à côté de sa simplicité et de comprendre que Spencer Lewis n'était pas l'aimable fumiste que l'on m'avait conduit à imaginer, j'ai constaté que chaque fois que j'étais en désaccord avec lui sur un point dans les 10000 pages d'enseignement rosicrucien qu'il a nous a léguées, c'était finalement lui qui avait raison... et mieux vaut se remettre en question tard plutôt que jamais."
Nous pourrions nous reporter à la présentation qui lui est consacrée sur Wikipédia et relever certains points méritant d'être contestés...
L'article invite à amalgamer HSL et son fils Ralph. Cela n'aide pas à prendre conscience que le fils, un homme remarquable au demeurant et un excellent gestionnaire, n'arrivait toutefois pas à la cheville de son père pour ce qui nous concerne.
Il souhaitait, par exemple, créer un "egrégore rosicrucien" alors que son père y était farouchement hostile en cherchant à ce que chacun établisse sa propre Connexion Cosmique.
L'article fait du titre d'Imperator un titre administratif. Mais pour mémoire, l'Imperator est le "primus inter pares", le premier de ses pairs et on ne devient le premier que de par sa "Connexion Cosmique". Encore faut-il parvenir à s'extirper des égrégores pour en espérer une!
C'est Spencer Lewis qui a suscité la création de la FUDOSI avec l'ambition discrète de "reconnecter" cosmiquement des organisations en perdition, en éveillant davantage leurs dirigeants. La FUDOSI s'étant auto-dissoute, après la mort d'HSL, quand Ralph n'a pas pris certaines initiatives jugées essentielles par les autres...
Concernant le Martinisme, Lewis, bien que bénéficiant des "transmissions" de Chaboseau et des "patentes" de Blanchard, ne le jugeait pas satisfaisant et ne cherchait absolument pas à développer quoi que ce soit de ce type aux USA ni évidemment à le mélanger au Rosicrucianisme. C'est Ralph qui l'a fait en intégrant le Martinisme à son égrégore, de même qu'il y avait incorporé diverses œuvres œcuméniques de son père qui n'étaient pas fondamentalement rosicruciennes.
Enfin Lewis n'était pas au départ un "homme d'affaires" au sens où on l'entend généralement, il était "publicitaire", mais pas dans le sens de manipulateur d'opinion à des fins commerciales. C'était plutôt dans le sens noble consistant à communiquer sur les aspects positifs de ce qu'il se chargeait de valoriser.
Suite: Le Vieux Moine et le Chinois, quand Lewis se confie...