Ce tableau que l'on trouve dans l'église Saint Pierre de Perlach à Augsbourg en Allemagne est généralement nommé "Marie qui défait les nœuds".
L'artiste, Johann Georg Melchior Schmidtner, l'a exécuté vers 1700.
C'est à Saint Irénée de Lyon (au 3e siècle) que les chrétiens attribuent la paternité du concept:
"Par sa désobéissance, Eve a créé le nœud qui a étranglé le genre humain. Par son obéissance, Marie l’a dénoué. Ce que Eve a noué par son incrédulité, la Vierge Marie l’a dénoué par sa foi."
Certains Habitués trouveront sans doute une proximité conceptuelle avec le processus affectionné des Martinistes: la "chute de l'homme" et sa "réintégration" mais ce n'est pas tout à fait cela...
Un romain de l'Antiquité remarquerait plutôt l'analogie avec les Rituels de Nodinus. concernant les nouvelles plantes, les néophytes, dont la poussée donnait lieu à des célébrations et à des réjouissances
Lorsque la tige de blé grandit, elle libère des nœuds (nodus en latin) qui peuvent permettre la poussée d'une feuille et d'un épi qui s'éloignent de la tige. L'état de maturité de ces nœuds constitue un indicateur précieux pour les cultivateurs.
Le Maître Nodinus, le veilleur vigilant, surveillait déjà les opérations en guettant l'occasion de susciter l'éveil de certains chercheurs néophytes en leur adressant subtilement un signe approprié...
Et, au 20e siècle, Spencer Lewis précisait: "il est à présent un Maître m’apportant son aide".
Certains Buveurs ne manqueraient pas de demander un éclairage concret et des applications concrètes au sujet de cette "aide"...
Ces nœuds nous relient à des liens psychiques, suscitant parfois des vampirisations ou, au mieux, des épreuves fournissant, en même temps, des occasions de grandir à condition de ne pas rester "aliéné", c'est à dire "attaché aux liens".
Par exemple, nous pourrions penser à un egregore familial avec ses joies et ses contraintes permettant une généreuse protection, puis, au fil du temps, les contraintes, deviendraient parfois handicapantes, jusqu'à conduire enfin à une vie épanouie, à condition de parvenir, le moment venu, au détachement approprié ou de se positionner à la distance pertinente.